La crise sanitaire et le manque de visibilité sur l’évolution de l’épidémie à la rentrée de septembre ont conduit la Préfecture et la Mairie à décréter l’annulation de l’évènement commercial. L’un des plus populaires d’Europe. En moins de cinq ans, la grande braderie de Lille est passée eux fois à la trappe : en 2016, le contexte sécuritaire lié aux attentats terroristes avait eu raison de ce gros marché à ciel ouvert, fréquenté par 2,5 millions de visiteurs, venus de toute l’Europe. Cette année, c’est donc la crise sanitaire, et l’ensemble des mesures préventives induites par la crainte d’une deuxième vague épidémique, qui a rayé ce rendez-vous traditionnel de l’agenda local, fixé lors du premier week-end de septembre. Deux annulations depuis 2016, les commerçants commencent à accuser le coup, même si beaucoup d’entre eux admettent que la situation, exceptionnelle, nécessite des mesures qui le sont tout autant. Inenvisageable en effet d’organiser un tel évènement alors même que l’interdiction des rassemblements de masse (plus de 5000  personnes) restent en vigueur, jusqu’à nouvel ordre. A cette norme, impossible à contourner sans dénaturer l’esprit convivial de cette manifestation populaire, s’ajoutent les lourdes incertitudes qui entourent la rentrée automnale, dont beaucoup de scientifiques estiment qu’elle pourrait coïncider avec une reprise plus virulente des contaminations au Covid-19. Une braderie des commerçants pour « compenser » L’ensemble de ces éléments défavorables ont conduit la Préfecture du Nord et la Mairie à décider, de concert, l’annulation de la braderie. Rappelons qu’elle devait se tenir sur deux jours, les 5 et 6 septembre. L’autorité municipale a toutefois annoncé qu’une solution alternative, d’echelle beaucoup plus réduite, serait mise en place : en l’espèce, les élus ont commencé à communiquer  sur l’organisation d’une « braderie des commerçants » dont les contours et les modalités ont été travaillés avec la Fédération du Commerce et les représentants des enseignes (pour l’heure, aucune précision complémentaire n’a été fournie par les « parties prenantes »). En l’occurrence, l’offre et le périmètre proposés se limiterait aux boutiques qui ont pignon sur rue, là où la braderie historique diffuse un parfum de « chine » et s’ouvrent tous azimuts aux brocanteurs et autres antiquaires. L’irruption de ce nouveau coronavirus et le confinement général de la population qui en a découlé avait déjà sérieusement hypothéqué le déroulement « normal » de cette édition 2020. A l’époque, la maire de Lille Martine Aubry, avait jugé son organisation « difficile » puis, à la mi-juin, lorsque le risque épidémique avait semblé faiblir, l’élu avait fait part de son souhait « de la maintenir, pour peu que la situation sanitaire le permette ».

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Plus de 2000 billets auraient été écoulés via une filiale du voyagiste britannique en faillite. Une affiche contre les Blues sans le « Carefree », le « Ten Men went to Mow » ou le « Celery », trois des chants emblématiques entonnés, à pleines gorges et comme un seul, par les supporters de Chelsea ? C’est peut-être ce qui attend le LOSC, le 2 octobre prochain, pour son deuxième match de poule en Ligue des Champions. L’absence annoncée de nombreux spectateurs anglais dans les travées du stade Pierre-Mauroy serait, en l’état actuel des évènements, liée à un gros problème logistique consécutif à la faillite du tour-opérateur britannique Thomas Cook. C’est en effet auprès d’une filiale du voyagiste qu’une grosse partie des 2 599 billets alloués aux londoniens a été vendue. Or, le voyagiste, qui vient de se déclarer en situation de faillite, a annulé l’ensemble des réservations, vols et séjours dans le monde, avec effet immédiat. Selon une source anglaise relayée par la Voix du Nord, deux bus devaient partir de Lille, mercredi soir, après la rencontre, pour ramener des supporters des Blues au bercail, dans la capitale anglaise. Alors que le club de première League n’a toujours pas communiqué sur les alternatives possibles à mettre en place pour transporter son « treizième homme » dans les règles de sécurité, certains fans s’inquiètent sur les réseaux de la validité de leur billet, à J-8 de la rencontre. La banqueroute de Thomas Cook, pressentie depuis plusieurs mois, intervient après un week-end tendu où des discussions, menées tambour-battant avec ses créanciers, visait à trouver une solution financière sous la forme d’une rallonge de 200 millions d’euros. Mais les négociations se sont soldées par un échec. En l’absence de fonds supplémentaires, le plan de sauvetage proposé par le premier actionnaire chinois Fosun a été tué dans l’œuf. Conséquence : quelque 600 000 personnes qui voyageaient sous la bannière du groupe britannique, ont appris que le gel de leur séjour nécessitait un rapatriement. Cette opération , baptisée Matternhorn, du nom d’une campagne de bombardements menés par les Etats-Unis sur le Japon lors de la deuxième guerre mondiale, en dit long sur son envergure et sa portée symbolique. Pour le RU, le coût s’élèverait à 600 millions de livres. Sur le plan social, cette liquidation de Thomas Cook est un désastre : 22 000 emplois supprimés, dont 9 000 au Royaume-Uni.

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Alzprotect, un société spécialisée en biopharmacie installée au pôle Eurasanté de Loos-les-Lille, vient d’avoir le feu vert des autorités sanitaires pour tester une molécule sur des patients atteints d’une maladie neurodégénérative dont les mécanismes sont comparables à ceux d’Alzheimer. Un pas décisif dans lutte contre la maladie d’Alzheimer (900 000 cas en France, 47 millions dans le monde) est-il en passe d’être accompli à Lille ? L’espoir, suscité par la mise au point d’une molécule élaborée par la société pharmaceutique Alzprotect, qui exerce au sein du pôle Eurasanté de Loos (près de Lille) , sous l’égide du professeur Philippe Verwaerde est jugé tout à fait sérieux : le médicament, encore potentiel, n’a pas de nom commercial et est encore identifié sous le code AZP2006. A l’heure qu’il est, il n’a été administré qu’à des animaux. Une phase expérimentale jugée très concluante : « la molécule a permis d’arrêter le processus d’évolution de la pathologie sur ses trois marqueurs, et non sur un seul. Mieux, au cours du traitement, une relance de la croissance des neurones et de leurs connexions a pu être observée » indique le chercheur. Au stade actuel des tests, cela signifie que les effets curatifs de l’AZP 2006 pourraient permettre d’envisager « la restauration de certaines fonctions cérébrales atteintes par la maladie, comme l’apprentissage de la mémoire « précise le docteur Verwaerde. Un marché estimé à 20 milliards d’euros La promesse des résultats obtenus a convaincu l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) de délivrer à Alzprotect une autorisation afin qu’elle puisse démarrer un essai clinique dit « de Phase 2a » sur des malades, humains cette fois. Sont concernés par cette thérapie une trentaine de patients suivis par l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris et le CHU de Lille, tous touchés, non pas par Alzheimer, mais par une affection neurodégénérative dont les mécanismes sont comparables : il s’agit de paralysie supranucléaire progressive (PSP). Un choix qui repose sur des considérations économiques plus que scientifiques : « expérimenter l’AZP2006 sur une maladie orpheline telle que la PSP garantit d’abord 10 ans d’exclusivité et, surtout, nécessite moins de fonds et permet d’accélérer le processus » précise le docteur Verwaerd. « Pratiquer un test directement sur Alzheimer aurait nécessité 150 millions d’euros, c’est dix fois mois pour la PSP ». Selon les prévisions, Alzheimer pourrait atteindre 75 millions de personnes d’ici 2030 dans le monde, et 132 millions en 2050. L’enjeu sanitaire est donc majeur pour Alzprotect (8 collaborateurs), créé en 2007. En cas de succès, c’est un immense marché estimé à 20 milliards d’euros qui s’ouvrira à la petite société nordiste.

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Le président du Conseil régional souhaite récupérer la totalité des aides accordées en 2014 au groupe texan, propriétaire de l’usine Tioxide à Calais dont la fermeture prochaine vient d’être confirmée par ses actionnaires. A la Margaret Thatcher, Xavier Bertrand a lancé devant les caméras un très explicite  « I want my money back », référence à la célèbre sortie de l’ancienne première ministre britannique face aux représentants de la Communauté européenne en 1984. Sur la forme davantage que sur le fond, le recours à cette phrase devenue historique est surtout opportun en ce que le président du conseil régional des Hauts de France s’adresse à des anglophones, ceux de la multinationale américaine Huntsman, spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits chimiques, et propriétaire de l’usine Tioxide à Calais. Il y a quelques jours, ces lointains actionnaires américains ont confirmé que le site nordiste serait fermé avant la fin de l’année, entraînant la disparition de 108 emplois. Xavier Bertrand, lui, espère les mettre au pied du mur en réclamant le remboursement des 12 millions d’euros que la Région leur avait versé à partir de 2014 pour sauvegarder l’usine calaisienne. Problème, les modalités d’attribution de cette subvention, négociée à l’époque par l’ancienne majorité socialiste, ne comportait aucune contrepartie garantissant le maintien des emplois de Tioxide. Or l’actuel président régional soutient qu’Huntsman « savait déjà qu’il ne continuerait pas l’exploitation » lorsque l’accord a été signé avec les élus. « Dans le droit français, il doit y avoir une exécution des contrats de bonne foi, et là ce n’est pas le cas » argumente l’ancien ministre du Travail dans l’hypothèse (probable) ou le géant américain lui opposerait une fin de non-recevoir. « Si vous ne voulez pas trouver une solution à l’amiable, on ira devant les tribunaux » a-t-il fait savoir aux dirigeants du groupe chimique.

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Le projet de l’entrepôt Delta 3 a attiré beaucoup l’attention des médias les derniers jours. Plus exactement, le partenariat entre Delta 3 et AEW Europe vient d’être renouvelé afin d’aménager de nouvelles surfaces logistiques. Les chantiers lancés par Delta 3 ont pour objectif le renforcement des services et de l’offre multimodale, ainsi que le doublement des capacités d’entreposage.

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