Faurecia Auchel fermera fin Août

L’espoir était mince, l’incompréhension totale, l’annonce officieuse d’un plan social général n’était qu’un avant goût de ce la réalité. Le dernier comité central d’entreprise de l’entreprise Faurecia (équipementier automobile) d’Auchel près de Béthune a vu la direction annoncée la prochaine fermeture de l’usine fin août 2010.

L’entreprise Faurecia fabrique des tableaux de bord et des panneaux de portières pour les grands groupes industriels automobiles tels que Renault, PSA, Toyota, Fiat, Lancia ou Volvo. L’ultime réunion de direction du sous-traitant automobile s’annonçait décisive. D’ailleurs la majorité des salariés ne croyaient plus au miracle. On parlait d’entreprise à l’agonie et même d’une impossibilité de reprise. Certains espéraient.
La société emplois plus de 500 salariés qui s’attendaient à la mauvaise nouvelle annoncée par la direction. Cependant, l’officialisation de la fermeture du site a été dure à digérer pour la majorité. Grâce au plan de sauvegarde de l’emploi, Synergie Nord, la direction prévoit de transférer 172 salariés à Marles-les-Mines et 157 salariés à Hénin-Beaumond. Or, compte tenu de la baisse des commandes, le site héninois est déjà en sureffectif et les syndicalistes s’imaginent mal comment l’entreprise pourrait continuer de produire de moins en moins avec de plus en plus de salariés. D’ailleurs, l’état d’esprit des salariés d’Hénin est unanime, ils s’inquiètent de se retrouver dans la même situation que l’usine d’Auchel.

 

2. Leur sort semble scellé

Le secrétaire du comité central d’entreprise Faurecia annonçait au début du mois de mars que si le projet d’Auchel n’était pas viable, il ne pouvait s’agir que d’un problème structurel et non conjoncturel. A Auchel, les syndicalistes dénoncent l’hypocrisie de la direction qui aurait pris de l’avance sur les stocks pour faire croire à une recrudescence de l’activité. Les salariés étaient d’ailleurs persuader jusqu’au dernier moment que le site était viable. Ils évoquaient même une prise de décision d’un PDG déçu par l’accueil qui lui avait été réservé un an plus tôt. Calomnie ou affaire personnelle ? Nul peut le dire, ce qui est certains c’est que le sort d’un tiers des salariés semble scellé. Les 180 restants à Auchel se retrouveront certainement au chômage. Cependant, la direction a promis de désigner un chef de projet chargé de piloter et coordonner le reclassement du personnel. Les partenaires sociaux devraient être consultées très prochainement afin d’aborder les axes de développement du projet Synergie Nord.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse