Le Nord devient Hauts-de-France

A l’issue d’une consultation citoyenne sur Internet, le conseil régional Nord Pas-de-Calais Picardie a adopté un nom générique pour le territoire : Hauts de France.

Il faudra s’y habituer : le bloc Nord Pas-de Calais Picardie, réuni en 2015 suite à la réforme territoriale engagée par François Hollande, s’appellera désormais « Hauts de France », référence à la région capitale  Ile de France qu’elle surplombe géographiquement. Cette nouvelle dénomination a été adoptée après une phase de concertation de plusieurs semaines, au cours desquelles les lycéens et les apprentis avaient d’abord été invités à émettre des propositions. C’est sur cette base qu’une votation citoyenne a été organisée. A l’issue de la procédure, qui a mobilisé 55 000 internautes domiciliés dans la région, « Hauts de France est ressorti en tête, d‘un cheveu devant « Terres du Nord » puis « Nord-de-France ».

Le FN hostile

Quel crédit apporter à cette démocratie participative ? Difficile d’en mesurer la crédibilité. Toujours est-il que le hasard, s’il en fut un, arrange tout le monde : « Hauts de France » reste l’expression la moins identitaire et a le mérite de ménager la susceptibilité des picards qui, après avoir perdu leur capitale de région, craignaient d’être ravalés au rang de nordistes sur les documents officiels. Les défenseurs de cette « marque » arguent qu’en proposant une référence lisible, elle permettra à la région de mieux se vendre à l’international. Sur les panneaux, c’est donc bien « Hauts-de- France » qui sera mis en évidence, affublé néanmoins d’un sous-titre spécifiant la diversité géographique du terroir : « Nord Pas de Calais-Picardie » (sans tirets) qui ne sera donc pas tout à fait effacé de l’Histoire.
Pour le Front National, qui a voté contre la proposition du président LR Xavier Bertrand, il s’agit d’un «  nom dénué de sens, sans racine, un faux nom ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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