Proxénétisme : trois hôtels de luxe lillois fermés trois mois

Touchés par une fermeture administrative de trois mois, leur hôtel étant visé par une procédure contre un réseau de prostitution, les salariés de trois hôtels lillois sont inquiets.

Des victimes collatérales. Voilà ce que sont les salariés de l’hôtel Carlton, de l’hôtel des Tours et de l’Alizé Opéra de Lille. Trois hôtels touchés par une fermeture administrative de trois mois, dans le cadre d’une enquête sur une affaire de proxénétisme.

Tout commence en Belgique, où un réseau de prostitution est décelé, avec jeunes adultes et mineures, et dont les prostituées en question affirment franchir la frontière régulièrement et se rendre au Carlton et dans les deux autres hôtels incriminés.

Tout s’enchaîne en France avec la mise en examen de cinq personnes, dont le propriétaire de l’hôtel Carlton, Hervé Franchois, son directeur d’établissement, Francis Henrion, et son chargé des relations publiques, René Kojfer.

 

2. « 3 hôtels fermés = 110 emplois menacés »

Du coup, la décision a donc été prise de fermer le Carlton et les deux autres hôtels concernés et susnommés pour trois mois. De quoi mettre en péril l’avenir des salariés.

Paul Meritani, responsable des services techniques du Carlton : « Une fermeture de trois mois, ce serait la liquidation totale […] C’est notre sort, c’est le boulot, la vie d’une centaine de personnes qui est en train de se jouer. Est-ce que la juge qui prend cette décision se rend bien compte de cela ? »

Devant l’hôtel, une banderole : « 3 hôtels fermés = 110 emplois menacés ».

 

3. Et DSK dans tout ça ?

Et une incompréhension manifeste, à l’image de Cédric Hennequart, réceptionniste : « Je suis salarié ici depuis 2004 et je n’ai jamais eu connaissance ou même un doute sur ce genre d’activité ici […] C’est de la science fiction. Quand j’entends dire que nous avions une liste de prostituées pour les clients de passage, c’est du délire, du fantasme total. Je n’ai rien vu, rien entendu et nous en avons parlé entre nous, nous ne comprenons pas. »

Pendant ce temps-là, le nom de Dominique Strauss-Kahn a circulé comme possible client… L’ancien directeur du FMI a demandé à être entendu pour pour mettre « un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et encore une fois malveillantes » (source : Reuters).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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