A Lille, la dénomination du Grand Stade reste en suspens

La Communauté Urbaine de Lille cherche une entreprise avec laquelle signer un accord de partenariat pour l’exploitation du nouveau stade ultra moderne du LOSC, qui évolue en Ligue 1. Mais, alors que le coup d’envoi du Championnat de France version 2012 /2013 s’apprête à être donné, aucun partenaire potentiel sérieux ne semble pouvoir émerger.

Le « naming » pour aider au financement

Le Mans fut précurseur en France du « naming » qui consiste à louer le nom du stade à une entreprise contre le versement d’une redevance annuelle jusqu’à l’échéance du contrat. Une manière pour les collectivités de se faciliter le financement de stades d’envergure, polyvalent et offrant des technologies modernes tout en en faisant des vecteurs forts d’attractivité.

La « Marina » du Mans, aujourd’hui en service, et le futur stade de Nice, l’« Allianz Riviera », seront très prochainement rejoints par le Grand Stade de Lille, mais le « naming » ne semble pas encore avoir trouvé preneur, ou du moins pas à un niveau de prix satisfaisant.

Une enceinte de 50 000 places

Avec 50 000 places, le Grand Stade est une enceinte de très grande envergure, qui peut servir à l’accueil d’évènements majeurs en dehors du football, et notamment des concerts à l’image de ce qui se pratique à la « Marina ». Partouche, le sponsor principal du LOSC a bien déposé une offre, mais la communauté urbaine la juge bien trop modeste pour un stade de ce niveau. (2 millions par an selon les estimations)

La somme de 5 millions d’euros, pour pouvoir apposer le nom de sa marque au stade, semble être le standard minimum que demande la collectivité en charge du projet, mettant notamment en avant des facteurs différenciant avec la « MMArena » du Mans (1,8 million annuel) pour expliquer des niveaux de prix sensiblement supérieurs.

Un stade qui dispose de nombreux atouts

Le Grand Stade accueillera son premier match officiel le 17 aout prochain, pour le compte de la deuxième journée de la ligue 1 ou le LOSC affrontera Nancy. Il semble improbable qu’un accord ait été trouvé avec un partenaire d’ici cette échéance, l’absence de « naming » n’aura aucune conséquence sur le plan sportif, mais ferait certainement mauvais effet pour la communauté urbaine. Cette dernière précise néanmoins être en contact avec plusieurs partenaires potentiels, dont les noms n’ont pas vocation à être dévoilés pour le moment.

Les responsables en charge de trouver une entreprise partenaire pour le « naming » estiment que le nom du Grand Stade doit être loué à sa juste valeur. Justifiant d’une enceinte plus grande d’environ 25 000 places en configuration de football ainsi que d’un emplacement géographique privilégié sur la mégalopole européenne, un candidat au « naming » devra se montrer prêt à investir une somme conséquente. Et malgré une volonté de privilégier une entreprise régionale, c’est bel et bien le candidat le plus généreux qui emportera le contrat de « naming ». Une affaire à suivre alors que le nom de Grand Stade devrait être préservé pour la première rencontre du LOSC dans sa nouvelle enceinte.

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