SeaFrance : des salariés contre la CFDT

80 salariés calaisiens de SeaFrance ont participé hier à une réunion d’information, où se sont exprimées certaines voix contre le refus de la CFDT de discuter avec DFDS.

A chaque drame social ses divisions internes… Peut-être pas à toutes, mais bon, les catas professionnelles engendrent bien souvent des tensions légitimes. Elles commencent à naître chez les salariés calaisiens de SeaFrance, où la situation est des plus délicates, puisqu’au refus de la CFDT de discuter avec DFDS, s’opposent certains salariés voulant sauver leur emploi.

En gros, on a d’un côté la CFDT, syndicat majoritaire, qui veut reprendre la boîte via un projet de coopérative ouvrière (SCOP), et refuse de discuter avec le groupe danois DFDS, autre éventuel repreneur, car une reprise par DFDS engendrerait 400 licenciements ; de l’autre, des dizaines de salariés – ils étaient 80 personnes à la réunion d’information d’hier soir – à considérer que 450 emplois de sauvés sur 850, bah ce n’est pas si mal.

Et à regretter que « les propositions de reprise de DFDS ne soient pas examinées ».

 

2. Pour ou contre le jusqu’au boutisme

Exemple avec Françoise, évoquant un « jusqu’au boutisme », un « entêtement », un « irrespect » de la part de la CFDT.

Elle est à l’initiative de la réunion d’hier soir : « Toutes les options doivent être étudiées. Il faut entendre les propositions d’un opérateur qui sauve de l’emploi. C’est du bon sens. Je ne comprends pas qu’on puisse répondre « non » à ça. »

« On ne veut faire le procès de personne, tempère Marc Sagot, délégué CGT. Il ne s’agit pas de créer la polémique. Mais il est clair que des salariés n’acceptent pas la posture de la CFDT. »

 

3. Pour ou contre la SCOP

Laquelle refuserait apparemment toute discussion « avec le ministre, avec la direction de la SNCF, avec leur centrale syndicale », s’appuyant uniquement sur un projet de SCOP dont « le business plan s’appuie sur des prévisions bien trop optimistes ». Toujours aux dires de M. Sagot.

Un projet de SCOP qui, si cependant aboutit, permettrait de sauver tous les emplois et non la moitié. A suivre. Rappelons que la poursuite d’activité court jusqu’au 28 janvier 2012.

Et si l’abus de pouvoir n’a évidemment rien de bon, les divisions en périodes difficiles non plus (source : La Voix du Nord).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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