Proxénétisme au Carlton de Lille : selon les enquêteurs, DSK savait

Suite à ses 48 heures de garde-à-vue et à une ultime audition hier au tribunal, Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » dans le cadre de l’affaire dite du Carlton de Lille. En clair, selon les enquêteurs, DSK savait que les femmes rencontrées à l’occasion de soirées libertines étaient des prostituées.

Placé sous contrôle judiciaire, l’ancien directeur du FMI n’est à nouveau plus libre de ses mouvements.

Sa mise en examen, décidée dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de proxénétisme au cœur de laquelle se trouve l’hôtel Carlton de Lille, lui interdit d’entrer « en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure » a indiqué hier le parquet de Lille. Dominique Strauss-Kahn a été remis en liberté mais il a dû s’acquitter d’une caution de 100 000 €. Il continue de clamer son innocence.

Des call girls professionnelles

Selon les enquêteurs, DSK ne pouvait pas ignorer que les femmes avec lesquelles il était mis en relation à l’occasion de parties fines organisées à Paris et parfois jusqu’à Washington (où il était en poste), étaient des professionnelles rémunérées pour leurs services.

Ce qu’a fermement contesté, lors de sa garde-à-vue,  l’ancien ministre des Finances, assurant qu’il ne savait rien des filles qui lui étaient présenté lors de ces soirées sous prétexte que certaines d’entre-elles étaient  recommandées « par des responsables policiers ».

Dès après la mise en examen de DSK pour « proxénétisme aggravé en bande organisée », ses avocats ont annoncé leur décision de faire appel, martelant que les faits pour lesquels leur client est poursuivi ne sont pas en adéquation avec « l’activité libertine » qui fut la sienne.

Délit de luxure ?

Pour Me Malka, il apparaît même « clairement qu’au travers de cette poursuite, on cherche à créer un nouveau délit pénalisant les clients de la prostitution là où la loi ne le prévoit pas », ce qui constitue selon lui « une menace pour les libertés individuelles, bien au-delà de son cas personnel ».

L’aitre volet de l’affaire portait sur un possible financement du réseau de proxénètes par des entreprises locales. Mais DSK n’est pas poursuivi sur ce délit.

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