Covid-19 : le variant britannique débarque à Lille

Deux cas avérés, un autre présumé : la version mutée du nouveau coronavirus a été identifiée sur le territoire de la métropole.

Après Marseille, Lille. La nouvelle souche de Covid-19, apparue en Grande Bretagne à l’automne 2020, commence à tisser sa toile en France. Huit cas porteurs de ce variant suspecté d’être plus contagieux que la version initiale du virus ont été identifiés ces derniers jours dans la cité phocéenne. La capitale nordiste est touchée à son tour : dimanche, le recours au séquençage a permis d’identifier la trace de ce mutant chez deux personnes testées positives en décembre dernier.

Il s’agit de professionnels lillois du secteur médical, a précisé ce lundi l’Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts de France, ajoutant que ces cas sont « clos sur le plan du suivi épidémiologique ». Leur contamination pourrait s’expliquer par « leurs voyages fréquents en Grande Bretagne » souligne encore l’administration qui évoque la possibilité d’une troisième infection chez « une chauffeur de poids lourd en provenance d’Angleterre », dépisté à la frontière. Rien, dans ce dernier diagnostic, ne permet pour l’instant d’affirmer qu’il s’agit du variant britannique : là encore, le verdict dépendra des résultats du séquençage attendus dans « quelques jours ».

Un virus plus contagieux ?


Pour rappel, ce virus, qui présente trop de similitudes avec le Sras-CoV-2 pour être qualifié de « nouvelle souche » proprement dite (17 changements ont pu être décelés par les chercheurs dans un premier temps), avait été identifié pour la première fois le 20 septembre 2020 dans le comté du Kent, puis signalé dès le lendemain dans la région de Londres. Il s’est répandu depuis dans plusieurs pays, en Europe (Danemark, Suède, Italie, Espagne), et dans le monde (Canada, Japon). En Angleterre, le conseiller scientifique du gouvernement Patrick Vallance avait indiqué que 26 % des infections diagnostiquées en novembre provenait de cette forme de Covid, une part qui a grimpé à 60% le mois suivant. 8 des 17 mutations analysées affecteraient la protéine « spike », vecteur de transmission du virus chez l’Homme, d’où une capacité de contagion qui serait plus forte que dans le Covid d’origine.

Dans le Nord, la campagne de dépistage massive – et gratuite- conduite cette semaine à Roubaix vise notamment à mesurer le taux de présence de variant anglais au sein de la population locale, mais aussi de jauger l’efficacité des tests antigéniques déployés sur place. Six centres ont été ouverts, chacun disposant d’une capacité d’accueil de 400 candidats par jour (soit 2 500 au total, et entre 15 000 et 30 000 jusqu’à samedi prochain).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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