Selon Denis Terrien, directeur général de 3 Suisses International (Nord), et président de l’association Entreprise et Progrès, les députés français ne connaissent pas suffisamment le monde l’entreprise. Il leur propose de stages de rattrapage pendant la pause parlementaire estivale.
Les députés français sont-ils des chefs d’entreprise reconvertis, ou des hommes et (femmes) politiques professionnels ? Selon les statistiques livrées par l’association Entreprise et Progrès, leur profil relèverait plutôt de la seconde catégorie. Et assez largement, seuls 10% d’entre eux auraient eu une expérience en entreprise, révèle cette organisation d’entrepreneurs qui souhaite remédier à cette lacune en offrant aux intéressés des stages d’été.
Décalage entre les élus et les chefs d’entreprise
Selon Denis Terrien, président de l’association Entreprise et Progrès, également directeur général des 3 Suisses (Croix, dans le département du Nord), estime que cette remise à niveau contribuera à réduire le fossé qui sépare aujourd’hui les employeurs, confrontés à la réalité économique du pays, et le législateur qui vote les mesures réglementaires ayant trait au travail.
Pour lui la divergence de vue entre les deux corps crée un « décalage » qui nuit à l’intérêt des chefs d’entreprise. Denis Terrien s’en prend notamment au Code du Travail dont il estime qu’il « est totalement inefficace et inadapté au monde d’aujourd’hui ».
« Si les députés connaissaient mieux le monde de l’entreprise, ils seraient plus en confiance pour légiférer ». D’où cette idée de leur faire suivre un stage en milieu professionnel.
Les élus pourront alors « assister à une réunion d’investissement, une réunion avec des partenaires sociaux, une réunion d’embauche », ce qui, selon Denis Terrien, leur permettra de « mieux comprendre la vie de l’entreprise, et au dirigeant d’entreprise de démystifier le rôle du député et de comprendre aussi les difficultés et tensions auxquelles est soumis un député et les choix qu’il doit faire ».
Un appel à candidature a été envoyé, ce lundi, aux députés. Les premiers retours ont, semble-t-il, été plutôt positifs.