Mobilisation générale à Roubaix

La Redoute et Les 3 Suisses, 2 des plus grandes marques de vente par correspondance naviguent en eaux troubles depuis plusieurs mois déjà. Les menaces de licenciements en masse pèsent sur les 2 géants. La mobilisation générale est décrétée chez les salariés et au niveau des collectivités locales.

L’union contre les plans sociaux des enseignes historiques de vente à distance était prévue depuis longtemps. Les représentants syndicaux s’était déjà réunis en vue d’une action de grande ampleur. Pourtant concurrents sur le secteur, les salariés des 3 Suisses et de La Redoute espèrent être plus forts ensemble pour se faire entendre par leur direction. La mobilisation commune contre les licenciements est le résultat de l’incompréhension et la colère des employés face à leurs dirigeants. Ils étaient donc nombreux à se rejoindre devant le siège des 3 Suisse à Roubaix, juste à côté du centre décisionnaire du groupe. Les difficultés des 2 géants de la VPC sont certainement dues à l’essor des sites internet de commerce en ligne. La trajectoire des 2 entreprises du Nord-Pas-de-Calais est à ce point similaire qu’elles ont toutes les 2 très mal négocier le virage internet. Cela explique en partie la chute inexorable qui les a conduits là où elles se trouvent aujourd’hui.

 

2. 1000 postes en moins en 10 ans

 

Ils s’étaient donné rendez-vous, un cortège commun a défilé dans les rues de Roubaix pour plaider contre les mesures de plan sociaux lancés par les directions des entreprises 3 Suisses et La Redoute, spécialistes de la vente par correspondance. Les salariés veulent une réaction rapide de leurs entreprises respectives pour essayer de conserver les emplois et tenter un repositionnement sur le marché de la vente en ligne. Le sort des 2 sociétés de la région lilloise est intimement lié, à tel point que c’est presque exactement le même nombre d’emplois qui sont menacés. 674 postes aux 3 Suisses et 672 à La Redoute pourraient être supprimés. La Redoute perdrait ainsi 20% de son effectif. Les emplois intérimaires sont également menacés, l’alerte est donc sonnée pour le sort de ces milliers de salariés. Environ 1000 postes d’intérimaires de la VPC auraient été éclipsés en l’espace de 10 ans.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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