Les 53 salariés d’une entreprise spécialisée dans le stockage de produits chimiques, classée Seveso, menacent de faire sauter le site s’ils n’obtiennent pas des garanties sur leur reclassement et le montant des indemnités supra-légales. Le blocage devrait se poursuive jusqu’à lundi au moins.
C’est devenu un nouveau moyen de pression, celui du va-tout, de la dernière chance, dans les entreprises depuis quelques années : les 53 salariés du site MGF Technologies à Orchies (Nord) bloquent leur usine depuis que le tribunal de commerce a prononcé, lundi dernier, la liquidation de leur outil de travail.
Hier jeudi, la tension a encore monté d’un cran, les salariés ayant été jusqu’à menacer de faire exploser l’entreprise avec des produits dangereux.
MGF Technologies, dont le siège social se trouve en région parisienne, est spécialisé dans le stockage de produits chimiques. Le site nordiste manipule principalement des produits d’entretien et des peintures pour automobiles.
Reclassement et indemnités de licenciement
La revendication des 53 salariés porte sur la question de leur reclassement et sur le montant d’indemnités supra-légales.
Sous l’égide de la Direction départementale du Travail, des discussions ont eu lieu entre la direction et les salariés mais elles n’ont, pire l’heure, abouti à aucun compromis.
Le conflit va donc se poursuivre au moins jusqu’à lundi, jour de reprise des négociations.
MGF gère sept sites en France. Celui d’Orchies a connu une dernière trajectoire très rapide : après avoir été filialisé en avril, la direction a déposé le bilan auprès du tribunal de commerce qui a enclenché une procédure de redressement judiciaire le 4 juillet.
La période d’observation a été interrompue par les juges : l’entreprise a finalement été liquidée.
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