Il y a quelques mois, une ancienne écologiste a attaqué l’État en justice, le jugeant responsable de la mauvaise qualité de l’air en métropole lilloise. Sans compter les nuisances sonores qui sont également nuisibles pour la santé. La mise en place d’une stratégie pour palier à tout cela sera envisagée.
Polluants atmosphériques : un problème de santé majeur
Certaines des sources de polluants atmosphériques et sonores à Lille sont les véhicules à carburant (voitures, camions, machines), les sources ponctuelles locales (centrales électriques et générateurs) et l’utilisation privée de poêles à bois. De plus, les pneus de véhicules et les chantiers de construction, par exemple pour la construction et la réparation de routes, émettent de la poussière et des particules. Ce n’est pas par hasard que certaines solutions se focalisent sur le transport, ce qui est par exemple le cas pour Urby Lille qui est une entreprise spécialisée dans la livraison du dernier kilomètre à faible émissions.
La pollution atmosphérique a des effets à court et à long terme. Le principal effet de l’augmentation des niveaux de polluants atmosphériques est des problèmes respiratoires, y compris une immunité réduite aux infections pulmonaires. Des niveaux accrus de polluants atmosphériques peuvent avoir un impact significatif sur les personnes asthmatiques, car ils peuvent provoquer des crises plus fréquentes et plus intenses. De plus, la pollution de l’air a des effets négatifs sur les cultures, la végétation, les bâtiments et le patrimoine culturel.
Pollution sonore : plus qu’une gêne
Les effets négatifs de la pollution sonore sur notre santé ont également été étudiés de manière approfondie via la cartographie du bruit et sont bien documentés. L’exposition au bruit du trafic routier et de l’industrie peut entraîner des troubles du sommeil et un risque accru associé d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, qui peuvent indirectement réduire l’espérance de vie. Il a également été démontré qu’il a un effet négatif significatif sur les performances cognitives des écoliers – et on suppose que d’autres sources de bruit peuvent entraîner les mêmes effets négatifs sur la santé.
La cartographie du bruit réalisée par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a déterminé que les niveaux d’exposition au bruit sont restés relativement stables entre 2007 et 2012. Cependant, les niveaux devraient augmenter à l’avenir en raison de la croissance continue de la population dans les zones urbaines et de l’augmentation du trafic routier et aérien.
Planification urbaine pour réduire la pollution de l’air et du bruit
Le trafic routier est la principale source de bruit dans la ville et un facteur important de pollution atmosphérique. Il faut réduire ou interdire les véhicules lourds à l’intérieur du centre-ville, de limiter la vitesse à 30 km / h pour tous les véhicules, d’interdire les pneus cloutés et les véhicules diesel plus anciens et, à plus long terme, d’autoriser uniquement les voitures électriques.
Des solutions technologiques pour réduire la pollution atmosphérique et sonore sont disponibles. On a par exemple les écrans antibruit, l’asphalte à faible bruit, l’amélioration de l’épuration des gaz de combustion dans les centrales électriques, l’utilisation de bus électriques peut réduire les émissions et le bruit des transports publics…
L’aménagement des zones calmes devrait être multiplié à Lille. Les zones calmes peuvent offrir des avantages significatifs pour la santé des citoyens. Ces zones se trouvent dans les parcs de la ville, entre les immeubles, dans les cours, les jardins et les zones de loisirs.