La Commission Européenne a annoncé qu’elle refusait le projet de recapitalisation présenté par la SNCF. Trois possibilités subsistent, mais les dégâts seront là…
Jacques Brouyer oscille entre colère et désespoir : « C’est dramatique. C’est la mise à mort d’une entreprise historique française, un scandale d’État. » Le représentant de la CGT-officiers ne se remet pas de la décision de la Commission Européenne, qui a annoncé qu’elle refusait le projet de recapitalisation présenté par la SNCF, actionnaire unique de la compagnie maritime. Les déclarations de Mariani, le sursis de Bruxelles… Rien n’y a fait.
L’optimisme jusqu’ici de rigueur est rentré au placard. Et l’Etat n’a pas déniché un partenaire privé de dernière minute. Les administrateurs judiciaires de la compagnie se rendront donc cet après-midi au tribunal de commerce de Paris, déplacement synonyme de fin de période de redressement.
2. Trois possibilités
Un autre déplacement, massif celui-ci, réunira tout à l’heure les syndiqués CFDT, venus en car depuis Calais.
Il reste à présent trois possibilités : 1), la cession à l’attelage DFDS-Louis-Dreyfus, qui ne garderait que trois navires et moins de 500 salariés, en lieu et place des 880 CDI actuels… (rappelons que SeaFrance comptait 1 600 CDI il y a trois ans) ; 2), le projet de reprise par une SCOP, une société coopérative, un projet porté par le syndicat majoritaire CFDT, lequel n’est pas venu le défendre lors du Comité d’Entreprise ; 3), la liquidation.
En attendant, aucun navire de SeaFrance ne devrait naviguer entre Calais et Douvres aujourd’hui (source : La Voix du Nord).